2023, broderie, 39 x 37 cm, mouchoir ancien
Depuis quelques années, on voit fleurir, notamment en Europe, de nombreuses œuvres illustrant la vulve. Les femmes se réapproprient et donnent à voir leur sexe, à l’anatomie trop longtemps oublié. Rappelons notamment que le clitoris est apparu récemment dans les manuels scolaire des collégiens en France (2017). Il était auparavant exclu des manuels anatomiques.
La toile présentée ici présente côte à côte une vulve non mutilée et des vulves ayant subi des mutilations (clitoridectomie, excision et infibulation).
La familiarité nouvelle de la représentation de la vulve donne à voir de façon criante l’importance et l’atrocité de la mutilation.
La clitoridectomie, l’excision et l’infibulation sont des pratiques décriées.
Pourtant, on estime à 200 millions le nombre de femmes ayant subi des mutilations génitales/sexuelles aujourd’hui dans le monde. L’Unicef estime à 30 millions le nombre de filles à risque au cours des dix prochaines années.
Ces mutilations sont pratiquées sur les enfants et adolescentes et sont motivées par un ensemble de croyances culturelles, religieuses et sociales.
Ces mutilations ont des conséquences gravissimes sur la santé physique et morale de ses filles et de ses femmes, et ce, tout au long de leur vie. En effet, elles peuvent générer des douleurs intenses pendant et après l’intervention, des problèmes urinaires et menstruels, des répercussions sur la vie sexuelle (douleurs et diminution du plaisir, traumatismes physiques et psychologiques), des conséquences psychologiques et des infections pouvant entraîner la mort.
Elles sont considérées comme une violation des droits des filles à la santé, à leur bien-être et à leur autonomie.
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