2024, broderie, 90 x 43 cm, chemin de table ancien
« Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victime du myhte de la virilité ? Pour asseoir sa domnimation sur le sexe féminin, l’homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé la hiérarchie des sexes en faisant de la supériorité mâle le fondement de l’ordre social, religieux et sexuel. Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentiel de la femme, mais aussi celle de l’autre homme (l’étranger, le « sous-homme », le « pédéraste », l’« impuissant »…). Historiquement, ce mythe de la virilité a ainsi légitimé la minoration de la femme et l’oppression de l’homme par l’homme.
Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une « crise de la virilité ».
Car la réinvention actuelle des masculinités n’est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l’avenir du féminisme. »
Olivia Gazalé, Le mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes.
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