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Interruption Volontaire de Grossesse

Dernière mise à jour : 1 déc. 2021

2019 Broderie sur toile métis, sequins. 35 x 63 cm



« N'oubliez pas qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits de la femme soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

Simone de Beauvoir




La mifépristone (ou RU 486) est un stéroïde synthétique qui agit comme antagoniste des récepteurs à la progestérone. Elle est utilisée chez la femme comme abortif, pour l'avortement chimique du début de la grossesse (nom commercial courant : Mifégyne).


Elle est utilisé en combinaison avec le misoprostol (formule chimique : DIHYDROXY-11-ALPHA, 16 METHYL-16 OXO-9 PROSTENE-13 E OATE-1 DE METHYLE).



Depuis 1975, l'IVG est reconnu comme étant un droit en France, grâce au combat de milliers de femmes et d'hommes.


Ce droit n'est pas acquis. Ce droit n'est pas mondial.

Dans de nombreuses régions du monde, l'avortement reste illégal à ce jour. Certains pays vont même jusqu'à le considérer comme étant un acte criminel. Selon Amnesty International, 40 % des femmes en âge de procréer vivent dans des pays où cette pratique est interdite ou limitée.

Salvador - Avril 1997.

Sous la pression de groupes catholiques de droite, des députés de l’Alliance républicaine nationaliste (Arena) et du Parti démocrate-chrétien (PDC) ont fait voter une loi remettant en cause l’autorisation d’avorter en cas de grossesse consécutive à un viol, de menace sur la vie de la mère ou de grave malformation du fœtus. La peine encourue peut aller jusqu'à 8 ans de prison, dans la plupart des cas l’accusation se transforme en homicide aggravé, dont la peine minimum est de 30 ans de prison. Après une fausse couche ou une urgence obstétrique, les femmes peuvent être accusées d'avoir avorté illégalement.

Pour interrompre leur grossesse, certaines femmes ingèrent de la mort-aux-rats ou des pesticides. D’autres s’introduisent des aiguilles à tricoter, des bouts de bois ou d’autres objets pointus dans le col de l’utérus.

Selon un article du journal Le Monde, daté du 17 février 2018, le marché noir du Misoprostol, un médicament utilisé à des fins abortives, s’y est développé. Le comprimé, qui vaut 30 centimes de dollar, se vend cent fois plus cher sous le manteau au Salvador. Alternative réservée aux plus aisées. La cas du Salvador n'est pas isolé.

Espagne - 2014.

Le ministre de la Justice - ultraconservateur - Alberto Ruiz-Gallardón, propose un projet de loi visant à abolir l’IVG. Le soulèvement citoyen a eu raison de cette proposition de loi.

USA – 2019.

Plusieurs états des États-Unis ont durci leur législation en matière de droit à l'avortement. A titre d'exemple, en Alabama, l'avortement est devenu un crime, y compris en cas de viol ou d'inceste. Les médecins qui pratiqueraient un avortement s'exposent à des peines allant de 10 à 99 ans de prison.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 22 millions d’avortements à risque ont lieu dans le monde chaque année, entraînant 47 000 décès et plus de 5 millions de cas de complications. L’accès à l’avortement n’est pas seulement un droit fondamental, c’est aussi un enjeu de santé publique majeur.

Ce texte est certes peu personnel. C'est sûrement parce qu'il ne parle pas plus de moi que de l'universel. Il ne me concerne pas plus que chaque être humain.

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